L’élixir du Suédois : entre mythe et réalité

- Catégories : La phytothérapie

L’élixir du Suédois, qu’est-ce que c’est ?

Lélixir du suédois est un mélange de plantes macérées dans de l’alcool à 40 °. Son origine remonterait à Babylone mais aucun document ne prouve son utilisation et sa composition. La première utilisation attestée remonte au Moyen-Age. Cette composition naturelle était utilisée, exclusivement, en usage externe. Cette préparation deviendra, à tort, un produit de consommation au cours de la Première Guerre mondiale. L’époque médiévale utilisait l’élixir du suédois pour se frictionner les membres, l’alcool permettant une meilleure pénétration par la peau des principes actifs des plantes. Il faut bien garder à l’esprit que la composition est restée floue jusqu’à l’arrivée du docteur suédois Samst qui publia une formule officielle dans laquelle il intégra un nouvel ingrédient jusque-là inutilisé dans la composition de l’élixir : le camphre. Le camphre fut ajouté à la préparation car élément permettant une meilleure pénétration des principes actifs dans le sang. C’est une substance toxique lorsqu’elle est ingérée par voie interne. L’ajout de camphre à la composition prouve bien que l’utilisation première de cet élixir n’était qu’exclusivement externe, cela soutien l’emploi que l’on en faisait depuis des siècles déjà. Ce n’est qu’au cours du XX –ème siècle et plus principalement durant la Première Guerre mondiale et au sortir de cette période que l’utilisation de l’élixir du suédois prendra une tournure plus dangereuse et que le produit deviendra un sujet de débat perpétuel pour le ministère de la santé. Les familles des poilus envoyaient dans les tranchées cette préparation afin que leurs proches puissent se frictionner le corps et lutter contre le froid grâce à la chaleur de l’alcool. La guerre étant, l’utilisation en devint tout autre. Les soldats buvaient cette préparation à base d’alcool afin de se réchauffer et d’oublier les douleurs causées par les batailles successives. Au sortir de la guerre les familles se mirent à faire de même hors le camphre entrait toujours dans la composition de cette préparation désormais breuvage populaire extrêmement toxique lorsqu’il est ingéré par voie interne. Il faut savoir que le camphre est hépatotoxique et neurotoxique, cela signifie qu’il altère les fonctions hépatiques soit le foie et le système nerveux lorsqu’il est ingéré par voie orale. Le camphre était et est encore très populaire par voie externe car vasodilatateur, cela signifie qu’il augmente la transmission sanguine en faisant gonfler les vaisseaux sanguins permettant ainsi une meilleure pénétration des principes actifs dans le sang et dans le corps. Cela n’est pas dangereux lorsqu’il est utilisé en cataplasme sur la peau car organe de protection mais s’il est ingéré la muqueuse, les organes internes de transfères … sont soumis à une dilatation extrême des vaisseaux provoquant ainsi une hémorragie digestive. 

L’essor de cette préparation avec les best-sellers de Maria Treben vantant les mérites d’un cataplasme d’herbes du Suédois contre le typhus, la jaunisse … maladies qu’elle contracta durant la seconde guerre mondiale dans un camp de réfugiés en Bavière et la mauvaise utilisation qu’en a fait le peuple quelques années en arrière expliquent aisément la décision du ministère de la santé. En effet, en 2002, l’ANSM, agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, a réagi lourdement en saisissant les stocks pharmaceutiques d’élixir du suédois, cette interdiction de vente est publiée à la même époque dans les cahiers de l’agence. Puis en 2006 le camphre est retiré de toutes les préparations destinées à un usage interne car toxique. L’élixir du suédois redevient alors ce qu’il était au début de son histoire, un remède en usage exclusivement externe lorsque le camphre entre dans sa composition.

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Quelle est la composition de l'élixir du Suédois ? 

Il n’existe pas de formule originale de l’élixir du Suédois, sa composition n’est pas avérée avant l’arrivée du docteur Samst. Le mélange de plantes composant l’élixir du Suédois n’a cessé de se modifier et de se parer d’une légende et d’un mystère qui se dévoila peu à peu avec l’ouvrage de Maria Treben La Santé par la pharmacie du bon Dieu. Elle y expose sa propre recette pour son cataplasme quotidien. Voici la recette de son élixir : l’aloès soit Aloe vera pouvant se substituer par de la racine de gentiane jaune ou par de l’absinthe, la myrrhe en latin Commiphora myrrha étant une résine obtenue par incision du tronc du balsamier, le safran ou Crocus sativus, le séné ou Senna alexandrina, le camphre de son nom latin Cinnamomum camphora, la rhubarbe, la zédoaire, la manne de frêne étant une résine sucrée obtenue par incision du frêne, la carline et l’angélique. Elle y ajoutait un dernier ingrédient, un mélange végétal simplifié de la traditionnelle préparation, la « thériaque de Venise » ici composée de cannelle, de cardamome et de valériane. C’est un remède ancien aussi appelé Triacle au Moyen-Âge se composant de nombreuses plantes et dont la composition varie. La Thériaque est un antipoison antique très rependu, il fut élaboré, selon les récits, par Mithridate, ennemi de Rome, afin de se protéger des tentatives d’empoisonnement sur sa personne. La légende raconte que lorsqu’il voulut se suicider, il ne put perdre la vie tellement son remède fut efficace. Cette « potion » fut transmise de génération en génération, traversant les cultures et les peuples. On raconte que le médecin de Néron nommé Andromaque aurait connu le secret de sa composition grâce à l’enseignement de Pompée. La « thériacal Venecienne » est restée pendant de nombreuses années un monopole vénitien. De nombreuses recettes se rapprochant de l’élixir du suédois, appelée « véritable » ou « vrai » vont émerger dans de nombreuses régions, prenons comme exemple l’élixir d’Auvergne qui se compose de 32 plantes régionales et dont les vertus seraient similaires à l’élixir de jouvence. 

La recette de l’élixir du suédois de votre herboristerie Flor'Anjou reprend la base de la composition de l’illustre médecin suédois Klaus Samst : camphre naturel de Chine, aloès, rhubarbe, angélique, séné, zédoaire, manne en larmes, myrrhe en larmes, carline, acore, cannelle, réglisse, gentiane, fenouil, valériane, anis vert, gingembre, citron, quinquina et safran. Notre élixir du suédois exclusivement réservé à un usage externe est composé de plantes coupées : aloès, rhubarbe, véronique, angélique (racine), myrrhe en larmes, séné (feuilles), zédoaire (écorce), sorbier des oiseaux (baies), safran (stigmates) ainsi que de poudres de plantes s’apparentant à l’une des compositions ancestrales de la thériaque mais en simplifié : anis vert (fruit poudre), calamus (rhizome naturel), cannelle, citron, fenouil doux (fruit), gentiane jaune (racine), gingembre gris (racine), quinquina rouge (écorce), réglisse et valériane (racine) le tout fourni avec un sachet de poudre de camphre. Notre produit est exclusivement réservé à un usage externe. Cette utilisation respect la tradition ancestrale de cet élixir également appelé élixir de l’immortalité utilisé par voie externe en cataplasme. 

Comment préparer votre élixir du Suédois ?

Maintenant que nous avons établi une liste des principaux ingrédients qui composèrent cette préparation au cours de son histoire, voyons ensemble les conditions de préparation car les plantes ne sont pas les seuls éléments à maîtriser pour un macérât de qualité. Le choix de l’alcool (utilisé comme liquide de macération) est très important. Il faut que celui-ci ait un taux alcoolique entre 35 et 40°C. Selon Maria Treben « plus la liqueur est vieille, plus elle est efficace », c’est pour cela qu’elle recommande un temps de macération de 15 jours minimum, la préparation devant être exposée à la lumière et à la chaleur et devant être remuée régulièrement puis filtrée à la fin recommandations aujourd'hui réévaluées. La préparation de cet élixir s’apparente facilement à un rite précis pour Maria Treben qui définit une bonne macération par une bonne gestion de la température, un soin particulier apporté à l’agitation, au remuage de la préparation et à son temps de macération. 

Préparation de notre élixir du Suédois vendu chez votre herboristerie Flor'Anjou : la préparation de plantes doit macérer dans 1.5 litre l’alcool à 35 ou 40 ° durant quinze jours. A l’issue de ce délai, filtrez et vous obtiendrez un litre de produit. Imbibez une compresse de préparation et frictionnez vos membres avec. 

Comment utiliser l’élixir du Suédois ? C’est simple, lorsque le camphre entre dans la composition de l’élixir il doit être exclusivement utilisé en usage externe avec un cataplasme par exemple. 

Notre préparation est exclusivement réservée à un usage externe.  

Présentation du kit Flor'Anjou pour la fabrication de l'élixir du Suédois 

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L’histoire de l’élixir du Suédois

L’histoire de l’élixir du suédois ou élixir de l’immortalité, en latin « elixirum vitae » remonte à bien des siècles. Il serait apparu, selon la légende, chez les Babyloniens en Mésopotamie où les empereurs et les prêtres utilisaient cette préparation car une croyance lui conférait un pouvoir de jouvence, il rallongerait la durée de vie. Son utilisation fut transmise de génération en génération dans les cultures orientales, centre de naissance de ce mélange. Il faudra attendre le VII -ème siècle lors des Croisades qui jonchent l’histoire médiévale pour que l’élixir de « longue vie » n’arrive sur les sols occidentaux. Chaque culture ira alors de sa dénomination et de sa formule. Le nom d’élixir du Suédois n’apparaîtra qu’au cours du XVIII –ème siècle et rendrait hommage au médecin suédois Claus Samst, aussi connu sous le nom de Jonathan Samst (on parle également du docteur Xermet, il s’apparente, en son histoire, au docteur Samst), qui selon la légende, serait mort à 104 ans d’un accident de cheval. Pour agrémenter cette histoire il est important de mentionner que, selon les dires, toute sa lignée était centenaire. Cette histoire se rapproche de la croyance ancestrale sur l’élixir de « longue vie », cette préparation permettrait la longévité. 

Selon la légende, l’éminent médecin et alchimiste, Paracelse ou Paracelsus ayant vécu au XV – XVI –ème siècle, avait à cœur de trouver une panacée et créa l’élixir de Paracelse qui se rapproche en tout point, ou presque, de l’élixir du Suédois déjà connu au Moyen-âge. 

Une autre histoire raconte que Gustave II Adolphe, de ses surnoms « le Grand » ou « Le lion du Nord », roi de Suède né en 1594 et mort en 1632, avait demandé à son docteur, le médecin Laurentius Erici, de modifier la recette de l’élixir afin de pouvoir en fournir à son armée pour lutter contre les maladies et renforcer son bataillon durant les périodes de guerres. Cela lui valut de nombreuses victoires. Certaines plantes étant rares pour l’époque, le commerce n’étant pas aussi développé et rapide que de nos jours, il modifia la composition de l’élixir avec des plantes courantes qu’il trouvait aisément sur les terres suédoises. 

Pourtant populaire jusqu’au XVIII –ème siècle, cette préparation issue de la macération de plantes, connut un déclin au cours du XIX –ème siècle suite à l’avènement de la chimie moderne dont les prémisses se font sentir dès le siècle qui le précède avec les travaux de Lavoisier, père de cette révolution. 

Il faudra attendre le XX –ème siècle pour redécouvrir cette préparation naturelle grâce à la journaliste et écrivaine germo-autrichienne, passionnée d’herboristerie et de naturopathie, Maria Treben (1907-1991). Dans son premier ouvrage La Santé par la pharmacie du bon Dieu elle y fait l’éloge des remèdes « simples », terme médiéval désignant les plantes médicinales (au moyen-âge chaque monastère était doté d’un jardin des simples afin d’approvisionner les infirmeries ecclésiastiques pour la concoction de remèdes médicaux) et aborde la composition de l’élixir, du médecin Klaus Samst, comme étant une macération alcoolique d’un mélange de plusieurs plantes : camphre naturel de Chine, aloès, rhubarbe, angélique, séné, zédoaire, manne en larmes, myrrhe en larmes, carline, acore, cannelle, réglisse, fenouil, valériane, anis, gingembre, citron, quinquina et safran. Lui-même, se serait inspiré d’un mélange du célèbre médecin et alchimiste du XV – XVI –ème siècle, Paracelse. 

Selon l’histoire, le liquide marron, fut donné à Maria Treben, dans un flacon, par une femme qu’elle ne connaissait pas. Le produit était accompagné d’un manuscrit ventant les bienfaits de l’élixir en 46 points, manuscrit qui aurait appartenu au docteur Samst avant son décès et qui vanterait les mérites des « herbes du Suédois ». Cette liste laissait penser que cette préparation pouvait s’apparenter à une panacée universelle à l’aura mythique et mystique. Cependant ce n’est pas une réalité. Certaines vertus qu’on lui prêtait, à tort, sont aujourd’hui désuètes. L’histoire de ce manuscrit reste floue. Selon certaines sources, monsieur Raymond Houdayer aurait reçu de son homologue et ami, le docteur en gynécologie, monsieur Alcheray, ce même parchemin détaillant la recette ainsi que l’usage d’un fameux « élixir de longue vie », mentions que l’on retrouva en 1916 dans le Bulletin de la Société d’Histoire de la Pharmacie

Voici la transcription des 46 points de ce manuscrit, ventant les bienfaits et vertus de cet élixir. Attention cependant à ne pas prendre cette préparation comme panacée universelle, certaines des affirmations présentes sont aujourd’hui désuètes et dangereuses. N’oublions pas que dans ce document on y fait référence à une préparation dont la composition reste méconnue ou subjective jusqu’à l’arrivée bien plus tardivement de Maria Treben. Ce manuscrit date de bien des années avant la controverse de son utilisation durant la Première Guerre mondiale qui mena à de grandes décisions sanitaires, le camphre entrant dans la nouvelle composition de l’élixir, élément semblablement absent dans la composition lors de l’acte de rédaction de ce manuscrit et donc basé sur une composition autre et mal connue. Cette préparation n’est pas un remède médical et ne se supplée en rien aux conseils et prescriptions de votre médecin. Tous les points ici mentionnés participent à la légende qui entoure cette préparation mais n’oublions pas qu’une légende se vêt de parures dorées. 

1) Qui en hume, s’en humecte les vertèbres cervicales, se pose un linge humide sur la tête, verra ses douleurs et ses vertiges disparaître et sa mémoire et son cerveau se fortifier.

2) Elles aident contre la vue trouble, suppriment rougeurs et douleurs de toutes sortes même lorsque les yeux sont enflammés et la vue trouble. Elle fait également disparaître les tâches et la cataracte lorsque l’on humecte à temps les coins des yeux ou que l’on pose un linge humecté sur les yeux fermés.

3) Qui en humecte fréquemment et avec conscience les pustules et les exanthèmes ainsi que les croûtes dans le nez ou sur le corps sera bientôt guéri.

4) Qui souffre de maux de dents versera dans un peu d’eau une cuillerée remplie de ces gouttes, en fera un rinçage de bouche en conservant ce liquide dans la bouche pendant un certain temps, ou en humectera la dent douloureuse avec un chiffon. La douleur disparaîtra et l’infection sera peu à peu guérie.

5) Humecter les aphtes sur la langue ou les autres troubles avec les gouttes, ce qui a pour effet une guérison rapide.

6) Qui souffre d’une gorge enflammée ou irritée, ne pouvant que difficilement avaler les aliments et les boissons, prendra le matin, le midi et le soir des gouttes, les avalant lentement, et l’inflammation disparaîtra et l’irritation guérira.

7) Qui souffre de crampes d’estomac en prendra une cuillerée à soupe pleine en cas de crise.

8) Qui souffre de coliques en absorbera lentement trois cuillerées à soupe l’une après l’autre, et il sentira bientôt un soulagement.

9) Elles apaisent les ballonnements et rafraîchissent le foie, font disparaître tous les maux d’estomac et des intestins et aident à combattre la constipation.

10) Elles sont également un excellent remède pour l’estomac qui digère mal et ne garde pas les aliments.

11) Elle aide également contre les douleurs de la vésicule biliaire. Si on en prend tous les jours une cuillerée à soupe le matin et le soir, et si l’on fait des compresses imbibées de ces gouttes pendant la nuit, toutes les douleurs disparaîtront bientôt.

12) En cas d’hydropisie, on prendra tous les jours pendant six semaines, le matin et le soir, une cuillerée à soupe dans du vin blanc.

13) En cas de maux d’oreille et de bourdonnements d’oreille, on humectera un morceau d’ouate et on le place dans l’oreille. Cela est d’une grande aide et l’ouïe perdue sera retrouvée.

14) Lorsqu’une femme est en travail, on lui donnera trois jours de suite une cuillerée à soupe dans du vin rouge, elle fera une promenade une demi-heure après avoir bu ces gouttes, puis elle pourra prendre son petit déjeuner, mais sans boire de lait. Les gouttes ne devraient pas être prises en association avec du lait.

15) Dans les 14 derniers jours de la grossesse, la femme enceinte en prendra le matin et le soir une cuillerée à soupe, et son accouchement en sera facilité. Pour une expulsion plus facile du placenta, on donnera à la femme en couches toutes les deux heures une cuillerée à café jusqu’à ce que le placenta soit expulsé sans contraction.

16) Si, après l’accouchement, des inflammations se produisent à la montée de lait, des compresses avec des linges humectés de gouttes en auront rapidement raison.

17) Elles accélèrent la guérison chez les enfants souffrant de petite vérole. On donnera aux enfants des gouttes, selon leur âge, diluées dans de l’eau. Lorsque les pustules commencent à sécher, il faudra les humecter fréquemment avec les gouttes, et aucune trace de cicatrice ne restera visible.

18) Elles aideront les enfants et les adultes qui souffrent de vers, oui, même les vers solitaires pourront être expulsés, mais il faut veiller à doser les gouttes en fonction de l’âge de l’enfant. Nouer un linge humecté de gouttes sur le nombril et l’humecter en permanence si nécessaire.

19) Qui souffre de jaunisse se verra soulagé de tous ses troubles très rapidement s’il prend trois fois par jour une cuillerée à soupe de ces gouttes et se fait des compresses sur la région enflée du foie.

20) Elles ont raison de toutes les hémorroïdes, guérissent les reins, expulsent du corps les humeurs de l’hypochondre, rendant toute autre cure inutile, font disparaître la mélancolie et les dépressions et excitent l’appétit et la digestion.

21) Elles ont également raison des hémorroïdes lorsqu’on les humecte fréquemment au début; si on boit les gouttes, surtout avant d’aller se coucher, les hémorroïdes seront ramollies par l’intérieur. À l’extérieur, on posera un petit morceau d’ouate humecté de gouttes. Cela aura pour effet de faire couler le sang superflu et de soulager la sensation de brûlure.

22) Si quelqu’un est évanoui, il faut lui ouvrir la bouche si nécessaire, y introduire une cuillerée à soupe de gouttes et le malade reviendra à lui.

23) Lorsqu’on le boit, ce remède est également efficace contre les douleurs dues à des crampes, qui disparaîtront avec le temps.

24) En cas de maladie des poumons, en prendre tous les jours le matin à jeun et continuer la cure pendant six semaines.

25) Si une femme n’a pas ses règles ou si ces dernières sont trop abondantes, elle prend ces gouttes pendant trois jours et recommencera cette cure vingt fois. Cela réduira ce qui est en trop et compensera ce qui manque.

26) Ce remède est également efficace contre les pertes blanches.

27) Qui souffre d’épilepsie doit en boire sans tarder. Le malade doit ensuite prendre seulement ce remède, car il fortifie aussi bien les nerfs malades que le corps et qu’il empêche toutes les maladies.

28) Elles guérissent les paralysies et font disparaître vertiges et nausées.

29) Elles guérissent également la rougeole.

30) Si quelqu’un a de la fièvre et qu’il a froid ou chaud, qu’il est en état de grande faiblesse, on lui administrera une cuillerée à soupe et le malade, à moins que d’autres médicaments n’affaiblissent son corps, reviendra à lui en peu de temps, le pouls recommencera à battre et aussi haute que soit la fièvre, le malade ira bientôt mieux.

31) Les gouttes guérissent également les verrues anciennes, les mains crevassées. Si une plaie est ancienne et purulente et si des excroissances de chair y ont poussé, bien laver le tout avec du vin blanc, puis y poser un chiffon humecté des gouttes. Les tumeurs et les douleurs, ainsi que les excroissances disparaîtront et la plaie commencera à se cicatriser.

32) Elles guérissent sans danger toutes les plaies, qu’elles soient dues à des coups ou des piqûres, lorsqu’on les humecte souvent de ces gouttes. On prend un linge, le plonge dans les gouttes, en recouvre les plaies. En peu de temps, la douleur disparaîtra, sans que des inflammations ou des infections ne surviennent, et les gouttes guériront également d’anciennes plaies dues à des blessures par coup de feu. En cas de trous, on met les gouttes dans la plaie qui n’a pas absolument besoin d’être nettoyée auparavant. En posant à répétition un linge humecté de gouttes sur la plaie, la guérison se produit en peu de temps.

33) Elles font disparaître toutes les cicatrices, même si elles sont très anciennes, ainsi que les coupures, lorsqu’on les humecte jusqu’à 40 fois. Toutes les plaies guéries grâce à ces gouttes ne laissent aucune cicatrice.

34) Elles guérissent également totalement toutes les fistules, même si elles semblent incurables, l’ancienneté de la lésion n’a aucune importance.

35) Elles guérissent toutes les brûlures, qu’elles proviennent du feu, de l’eau brûlante ou de la graisse, lorsqu’on humecte régulièrement les blessures avec des gouttes. Il ne se produit pas non plus de cloques, la chaleur est retirée, même des cloques purulentes guériront à la base.

36) Elles sont utiles contre les bosses et les taches dues à des chocs ou à des coups.

37) Qui ne mange pas avec appétit aura de nouveau faim.

38) Qui souffre d’une grande anémie retrouvera vite ses couleurs s’il prend les gouttes le matin, pendant un certain temps. Elles purifient le sang et activent sa formation et sa circulation.

39) On fait disparaître les douleurs rhumatismales dans les membres lorsqu’on boit le matin et le soir et qu’on pose des linges humectés de gouttes sur les parties douloureuses.

40) Elles guérissent les mains et les pieds gelés, même accompagnés de plaies ouvertes. Faire des compresses avec des linges humectés de gouttes aussi souvent que possible, et surtout la nuit.

41) Poser des compresses humectées des gouttes sur les cors et veiller à ce que les parties douloureuses soient toujours humides. Au bout de trois jours, ils tombent d’eux-mêmes, ou il est possible de les peler sans difficulté.

42) Elles guérissent également les morsures de chiens et d’autres animaux enragés lorsque l’on boit les gouttes, car elles guérissent et éliminent tous poisons. Recouvrir les plaies avec un linge humecté de gouttes.

43) En cas de peste et d’autres maladies contagieuses, il est bon d’en boire plusieurs fois par jour, car elles guérissent des bubons et les tumeurs dues à la peste même lorsqu’elles se trouvent dans la gorge.

44) Qui dort mal la nuit prend de ces gouttes avant de se coucher. En cas d’insomnie nerveuse, poser sur la région du cœur un linge humecté de gouttes diluées.

45) Pour faire cesser l’ivresse d’un homme ivre, deux cuillerées à soupe de ces gouttes le remettront d’attaque sur le champ.

46) Qui prend tous les jours de ces gouttes, le matin et le soir, n’a pas besoin d’un autre médicament, car ceux-ci fortifient le corps, rafraîchissent les nerfs et le sang, empêchent les mains et les pieds de trembler. En bref, elles éliminent toutes les maladies. Le corps reste droit, le visage jeune et beau.

Ce manuscrit élogieux entre vérité et embellissement de la réalité démontre que l’élixir du Suédois fut populaire durant de nombreux siècles. Cependant, ce mélange, connut un déclin au cours du XIX –ème siècle avec l’avènement de la chimie moderne. Le milieu du XX –ème siècle devenant le renouveau de l’élixir de jouvence avec Maria Treben, Peter Theiss se servit de cet engouement pour l’élixir du Suédois pour le proposer à la vente à grande échelle dans les années 1980. Il en a fait un produit courant de la phytothérapie et de la naturopathie. 

La légende et la mythification des bienfaits de l’élixir du Suédois

Certaines vertus ancestrales que l’on prêtait à l’élixir du Suédois également appelé élixir de « longue vie », liqueur du Suédois mais encore élixir de Paracelse relevaient de croyances populaires liées à certaines légendes. Au temps de la Mésopotamie et de l’Egypte ancienne on lui conférait des pouvoirs de jouvence, cette caractéristique se perpétua durant de nombreux siècles. Un cataplasme d’Elixir du suédois permettrait également un regain de vitalité, de force … Maria Treben au XX –ème siècle affirme que cette liqueur résoudrait l’« insomnie nerveuse » et ferait « disparaître la mélancolie ». Tous ses bienfaits ne sont tirés que d’ouvrages et de l’histoire légendaire car sans fondement historique et scientifique, de se macérât. Elle lui conféra des bienfaits digestifs. Cette préparation qu’elle utilisait sous forme de cataplasme aiderait à la régulation des sucs gastriques, à la sécrétion des glandes salivaires, à la production de la bile, au fonctionnement de la vésicule biliaire et soutiendrait le foie dans son rôle dépuratif, détoxifiant. Il faut admettre deux choses : certaines des observations de Maria Treben sont justes mais d’autres sont sans fondement. Il faut rappeler qu’elle n’a aucune formation en herboristerie, en toxicité … et certaines de ses observations sont aujourd’hui considérées, par des spécialistes, comme dangereuses pour la santé. 

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Pourquoi le mot élixir ?

Le terme d’élixir n’est pas anodin et viendra plus tardivement. Le mot liqueur (Maria Treben nommait cette préparation « petite liqueur du Suédois », le terme Suédois faisant référence à Klaus Samst) n’admet pas de connotations, de dimensions magiques contrairement à l’élixir qui lui résulte d’un vocabulaire plus mythique, fabuleux. C’est un terme que l’on retrouve aisément dans les contes et cela qu’ils soient contemporains ou antiques. Cette acceptation magique fut attribuée à de nombreux produits comme l’élixir des quatre saisons et notre « liqueur du suédois » n’y échappa pas au vu de son histoire mystifiée et de l’éloge presque divin, surnaturelle qu’en fait Maria Treben dans son ouvrage La Santé par la pharmacie du bon Dieu paru en 1976. Elle y explique sans mystère la macération des plantes dans une bonne eau-de-vie durant deux semaines et proche de la chaleur. L’autrice de Les Guérisons de Maria Treben utilisait ce mélange de plantes en cataplasme qu’elle apposait sur son ventre afin de réduire ses symptômes intestinaux résultant d’une occlusion ainsi que les douleurs suite à la contraction du typhus et de la jaunisse. Selon les dires, elle utilisa cette technique de nombreux jours et constatât une amélioration de son état de santé. Tous ses éloges et louanges qu’elle adresse à cette préparation, dans des ouvrages best-sellers, lui vaudront, aujourd’hui, de virulentes critiques des spécialistes pharmaceutiques car récits exagérés menant à des pratiques dangereuses et des croyances miraculeuses dupant la population. 

Malgré une histoire controversée, cette préparation reste un incontournable de l’herboristerie dont l’utilisation en usage externe est tolérée par le ministère de la santé et les instances médicales et pharmaceutiques et dont les bénéfices pour le corps ne sont pas négligeables. 

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