Le point étymologique
Il existe plusieurs espèces de souci. Citons par exemple le souci des près de son nom latin Calendula arvensis ou le calendula officinalis, nom scientifique du souci des jardins également appelé souci officinal, fleur de calendule, la fleur aux nuits du soleil mais encore la fleur de tous les mois. Cette dernière appellation est une référence directe à l’une de ses caractéristiques. Les fleurs de cette plante n’éclosent qu’au lever du soleil et se referment lorsque celui-ci disparaît. Le terme souci a été faussement associé à l'étymologie latine sollicitare qui signifie "soucier" et qui lui vaudra d’être un symbole de l’inquiétude, du chagrin et des soucis. Or le terme souci est ici associé à solsequia et non sollicitare. Solsequia est composé de "sol" soit soleil et "sequi" signifiant suivre. Si l’on traduit, cela donne "qui suit le soleil » car comme expliqué en amont les fleurs d’une couleur jaune orangée s'ouvrent le jour et se referment la nuit. Parlons désormais du terme calendula qui serait une référence au terme latin « calendae » signifiant « petit calendrier » et qui serait lié à sa floraison mensuelle durant de nombreux mois.
Description botanique du calendula officinalis : classification et fiche technique
Cette plante vivace dite herbacée fait partie de la famille des Asteraceae, elle est dite annuelle car elle effectue son cycle de vie en un an. Cela signifie qu’elle naît et meurt en 365 jours. Sa floraison s’étale du printemps à la fin de l’automne, début de l’hiver jusqu’à la mort de la plante qui ne résiste pas aux grandes fraîcheurs hivernales. Le souci, nom commun du calendula, peut atteindre 70 cm de hauteur selon les variétés et se plaît dans les coins ombragés et ensoleillés. Le calendula officinalis préfère les sols dits humifères donc enrichis en humus et bien drainés, cette plante se plaît dans les massifs, rocailles, jardinières … Sa culture est assez simple et elle ne nécessite pas énormément d’entretien c’est pourquoi de nombreuses personnes aiment en cultiver dans leurs parterres floraux.
Cette plante originaire d’Inde et de certaines régions d’Europe du Sud aussi appelée Europe méridionale, pousse spontanément dans les régions françaises au climat méditerranéen. On retrouve souvent cette plante à l’état « sauvage ». En effet ses graines sont très résistantes au froid et sont transportées, par le vent et les insectes pollinisateurs que ses fleurs attirent, vers d’autres endroits, c’est ainsi qu’elle se reproduit.
Utilisations du souci
Les premières utilisations du souci remontent à l’époque gréco-romaine mais il faudra attendre l’Antiquité pour que cette plante ne se développe en médecine, en cosmétologie ou encore en cuisine. On l’utilisait comme colorant alimentaire pour sa couleur orange jaune. Si nous traversons les siècles nous verrons que beaucoup d’illustres ancêtres de la phytothérapie et de la naturopathie ont travaillé sur cette plante à des fins médicinales.
Commençons notre tour d’horizon au XII –ème siècle durant ce que de nombreux historiens nomment le bas ou second Moyen-Âge. Parlons plus précisément de Sainte Hildegarde abbesse allemande, passionnée par les plantes elle se renseigne sur les écrits de Pline l’Ancien, illustre médecin romain qui travailla sur un grand nombre de plantes. Elle fera ses propres recherches qu’elle réunira dans son ouvrage Les causes et les remèdes, traité de médecine dans lequel elle parle de plus de 300 plantes dont le calendula officinalis qu’elle recommande pour traiter les troubles intestinaux. Utilisée en pommade, en baume, en crème, en infusion, en macérât huileux … elle recommande également cette plante pour soulager certains désagréments de peau car ayant des propriétés hydratantes, antiseptiques, antibactériennes, régénérantes, anti-inflammatoires et cicatrisantes. Un siècle plus tard, son homologue médecin, Albert Le Grand, prescrivait cette plante dans les traitements contre les troubles intestinaux, les piqûres d’insectes et les morsures de serpents. Certains médecins prescrivaient cette plante pour soigner la jaunisse et déclencher le cycle menstruel des femmes. On lui prêtait également comme vertu de soutenir, aider le bon fonctionnement du système hépatique. Un produit considéré comme miracle il y a fort longtemps et qui n’a pas tardé à être utilisé dans la cosmétique. Ce végétal entre désormais dans la composition de nombreux produits comme des crèmes pour la peau, des baumes, des lotions … Au Moyen-Âge on prescrivait un cataplasme de souci pour la gale et pour les maux de tête. On recommandait cette plante sous forme de jus à insérer dans les narines, cela avait pour vocation d’apaiser les désagréments et douleurs dentaires. Le souci soignait les tremblements et battements de cœur, la peste et les mauvaises odeurs. Il ne faut cependant pas oublier que, comme tous les siècles, le Moyen-Âge a eu son lot de remèdes dits miracles et que la croyance populaire voulait que les mauvaises odeurs étaient la cause des maladies, dès lors, si l’on suit cette logique il est indéniable que la senteur de cette plante tout comme celle de la lavande aurait pu régler un grand nombre de maux.
Son histoire ne s’arrête pas là.Au XVI –ème siècle certains médecins recommandaient le souci sous forme de collyre afin de soulager les maux oculaires car composé de lutéine qui est une substance antioxydante qui protégerait les cellules de la rétine et du cristallin. Comme vous l’aurez compris le calendula officinalis ou souci est une plante qui a longtemps été considérée comme miraculeuse et cette remarque est assez facilement apposable à de nombreux végétaux.
Comment utiliser le souci officinal ?
Comme évoqué précédemment il y a de nombreuses façons d’utiliser la fleur de souci officinal. On peut effectuer des extraits, des eaux florales, des teintures mères, des macérâts huileux, aqueux ou encore alcooliques, des cataplasmes, des huiles essentielles … Certaines savonneries utilisent l’huile essentielle de calendula ainsi que des pétales pour la confection des savons. Vous pouvez utiliser la fleur de souci officinal dans vos crèmes et baumes maison afin de profiter des bienfaits de cette plante. La fleur de calendula officinalis est utilisée en usage externe mais également en usage interne. Vous pouvez aussi consommer cette plante en agrémentant, aromatisant vos sauces et gâteaux d’un peu de fleur de calendula. Cela donnera de la couleur à votre plat ainsi qu’une nouvelle saveur. En effet vous pouvez utiliser de nombreuses fleurs comestibles dans vos recettes afin de donner une nouvelle saveur à votre petit plat maison. Certains utilisent cette plante en infusion pour de délicieuses tisanes mais attention à vos doses journalières.
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« Attention, les plantes ne sont pas des médicaments. Elles sont à utiliser avec précaution sous des formes et des quantités adaptées. N'hésitez pas à consulter un professionnel de santé habilité pour des conseils supplémentaires adaptés à vos besoins. Les renseignements et conseils d'utilisation sont à titre purement informatifs et ne se substituent pas au conseil de votre médecin. »
