La Bardane c’est quoi ?
Petit point botanique
Il existe un grand nombre d’espèces de bardanes bien distinctes les unes des autres. Le terme bardane est en réalité un nom commun désignant plusieurs espèces faisant parties du genre Arctium et de la famille des Astéracées. Nous allons, aujourd’hui, parler d’une espèce en particulier.
La grande bardane, de son nom latin Arctium majus, est une plante dite bisannuelle poussant principalement dans les régions tempérées où elle se plaît à tapisser les clairières. Ce végétal robuste possède des racines allongées populaires chez les herboristeries. Ce que l’on retient surtout de la bardane, aussi nommée bouillon noir, glouteron, oreille de géant ou encore peignerolle, ce sont ses fruits pourpres, composés de poils en forme de crochet, qui s’accrochent sur les vêtements. Les enfants l’utilisent comme jeu et l’appellent « balle collante » ou encore « bouton de pompier ».
Attention à ne pas confondre la bardane avec les différentes espèces de chardon. Les deux plantes ont des fleurs similaires dont la ressemblance visuelle peut parfois être trompeuse mais sont bien distinctes.
Petit point historique
Selon certains récits, l’utilisation de la bardane remonterait à l’Antiquité. Henri II, roi français du XVI –ème siècle, aurait guéri d’une maladie de peau, la syphilis pour certains et la vérole pour d’autres, grâce aux propriétés de cette plante. Au-delà de son utilisation dans certains remèdes médicinaux pour l’eczéma ou l’acné, elle était, au Moyen-Âge notamment, une source d’alimentation dont le goût rappellerait celui du salsifis. Considérée comme une mauvaise herbe abondante, la bardane est rapidement devenue un légume comestible rentrant dans l’alimentation quotidienne de certains peuples. C’est d’ailleurs l’aliment principal du Gobo, plat traditionnel de la cuisine japonaise.
Saviez-vous que c’est la bardane qui a inspiré l’inventeur du scratch ? En effet, l’ingénieur suisse Georges de Mestral, qui aimait se promener en forêt eut l’idée de créer ce qu’il nommera du velcro en observant la structure du fruit de bardane qui ne cessait de s’accrocher à ses habits mais également au pelage de son chien. Il reprend ainsi la structure en crochet des poils de ce végétal pour créer en 1941 le scratch. Le mot velcro viendrait d’ailleurs de la réunification du mot velours et du terme crochet.
La Bardane, ça sert à quoi ?
La bardane, et notamment les racines, sont riches en polyènes, inulines mais également en acides-alcools. Les concentrations sont telles qu’elles permettraient de faciliter les fonctions normales d'élimination de l'organisme et de contribuer à maintenir une peau saine pour une consommation de 2 à 6 grammes de racines, 3 fois par jour en décoction.
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Il n’y a pas que la racine de cette plante qui soit utilisée, les feuilles sont également très prisées en phytothérapie pour la confection de cataplasmes par exemple. Les graines peuvent aussi entrer dans la composition de certaines panacées pour ses bienfaits.
La Bardane, comment l’utiliser et la consommer ?
Il est également possible de faire infuser les feuilles de ce végétal sauvage pour de délicieuses tisanes, élément que vous pouvez associer à la pensée sauvage. Les racines auront quant à elles plus de mal à libérer toutes les vertus qu’elles détiennent avec ce simple procédé, il faudra alors favoriser une décoction pour une utilisation en usage interne ou externe.
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La bardane est souvent vendue en poudre sous forme de gélule par exemple. La racine de bardane est souvent proposée en complément alimentaire pour contribuer au drainage de l'organisme. Une bonne alternative pour ceux qui ne seraient pas adepte de la tisane.
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Cette plante est également utilisée en phytothérapie animalière sur les chevaux par exemple. Vous pouvez utiliser de la racine de bardane en décoction pour une application cutanée locale sur certaines lésions. Pour ce faire, faites bouillir 30 minutes 50 à 100 grammes de racines de grande bardane dans un litre d’eau puis appliquez-la sur les zones à couvrir. Vous pouvez coupler son efficacité avec celle de la pensée sauvage ou de l’échinacée par exemple.
Comme expliqué précédemment, la racine fraîche de bardane est un aliment facile à cuisiner. Vous pouvez par exemple la couper en rondelles puis la faire revenir dans un filet d’huile d’olive ou de beurre avec quelques carottes et un peu de courgettes et de tomates pour une petite ratatouille maison.
Attention, les plantes ne sont pas des médicaments. Elles sont à utiliser avec précaution sous des formes et des quantités adaptées. N'hésitez pas à consulter un professionnel de santé habilité pour des conseils supplémentaires adaptés à vos besoins. Les renseignements et conseils d'utilisation sont à titre purement informatifs."
